SECURITE INCENDIE ET PANIQUE DANS LES ETABLISSEMENTS RECEVANT DU PUBLIC
Un Violent incendie mortel s’est produit dans la nuit du samedi 11 au dimanche 12 septembre 2021 dans la « Résidence Palmeraie » sise à Saly Portudal à Mbour.
Un jeune couple et leur bébé ont péri calciné dans cet incendie durant leur sommeil.
Depuis la fin des années 1970, le Ministère du Tourisme a autorisé l’utilisation des matériaux locaux dans la construction des sites hôteliers. Cela constitue une excellente initiative pour booster surtout, le tourisme rural intégré.
Cependant, les mesures d’accompagnement prises à l’époque, surtout en matière de sécurité incendie et panique, ne sont plus respectées.
Les toits de chaume étaient ignifugés, les moyens de secours incendie et la formation étaient de rigueur.
L’ouverture d’un établissement recevant du public (ERP) est soumise à des obligations de sécurité et de lutte contre les incendies qui s’imposent au moment de la construction et au cours de l’exploitation.
Actuellement, rares sont les établissements recevant du public qui sont aux normes, sur le plan de la sécurité incendie et panique.
Les moyens de secours n’y existent pas ou ne sont pas suffisants ou adéquats ou bien, ils ne sont pas maintenus en fonctionnement. Leurs personnels ne sont pas formés à l’utilisation de ces moyens de secours et la signalisation d’évacuation y est inexistante.
L’année passée en 2020, la foudre est tombée à côté des Résidences de NIANING, dans le département de Mbour, heureusement qu’elle n’a pas touché les habitations.
Si la foudre était tombée au cœur des Résidences NIANING 1 ou 2, plusieurs victimes allaient être dénombrées.
Ces résidences qui font plus de 400 logements dont les toits sont en chaume ne sont pas équipées de paratonnerres. Il n’y a aucun réseau d’incendie fixe (RIA, poteaux d’incendie). Aucun appartement ne détient un extincteur.
Le constat à NIANING est valable dans toute la zone.
Dès lors, comment peut-on être surpris d’un incendie mortel dans ces établissements recevant du public ?
Pour résorber ces manquements, il faudrait que les autorités administratives, de par leurs commissions régionales et auxiliaires de protection civile délivrent le quitus du respect de la réglementation (dispositions constructives), aux propriétaires touristiques, avant la signature de l’agrément du Ministère du Tourisme.
Les visites régulières des commissions de protection civile selon le type et la catégorie de l’établissement recevant du public doivent être respectées.
Ne serait-il pas opportun de profiter de cet incendie mortel pour faire respecter la réglementation dans tous les établissements recevant du public (les salles de spectacles, les centre commerciaux et magasins de vente, les restaurants et débits de boissons, les hôtels, les auberges et résidences de tourisme, les salles de danse et salles de jeux, les établissements d’enseignement et de formation, les internats des établissements d’enseignement, les centres de vacance et de loisirs, les crèches, les écoles maternelles, garderies d’enfants, les bibliothèques et centres de documentation, les salles d’exposition, les établissements de santé publics ou privés « cliniques, hôpitaux, pouponnières », les lieux de cultes, les administrations « bureaux et banques », les établissements sportifs clos ou couverts…).
Il serait aussi nécessaire de jeter un coup d’œil sur les immeubles de grande hauteur (IGH) qui poussent comme des champignons dans Dakar sans aucun respect de la réglementation et les établissements industriels qui renferment plusieurs installations classées pour l’environnement.
« La catastrophe n’est pas une fatalité ! Il faut la prévenir, s’y préparer pour l’éviter »