COMMENT ÉVITER LES INCENDIES DE VILLAGE ?
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Durant l’année 2022, soit 45 jours , 09 incendies de village ont été dénombrés et le pic n’est pas encore été atteint.
Les derniers en date , sont les villages de:
-PAKIGNA ,dans La commune de Bonconto dans le department de Velingara , le 12 février;
-NEBE-TEUG et SOKMAK dans La commune de Toky gare , département de Diourbel .
90% de ces incendies ont eu lieu entre 12 h et 15 heures .
Les feux de villages naissent le plus souvent , suite à un accident domestique :un foyer de cuisine mal éteint ;
-une huile surchauffée dans une marmite;
-une bougie allumée sans surveillance; un encensoir incandescent à côté d’un combustible.
Les régions les plus touchées par ces incendies sont:
Kaffrine, Kaolack, Fatick, Kolda, Thiès, Louga et Diourbel.
Ces incendies sont réguliers durant la période de novembre à juillet.
Cette période post récolte coïncide avec la saison des vents dans la zone sahélienne. C’est aussi des moments où les villages sont déserts. Les jeunes sont en ville pour des petits métiers, les adultes passent leurs journées dans les marchés hebdomadaires ou “loumas “qui sont devenus très fréquents. Seuls les enfants et les personnes très âgées restent dans les villages.
Ce constat rend les conséquences des incendies de villages dramatiques.
En effet ,comme les dernières catastrophes dans les départements de Diourbel et Vélingara, les feux de villages font basculer les populations da la pauvreté a l’extrême pauvreté, maintiennent les ménages démunis dans une pauvreté endémique et anéantissent tous les efforts du gouvernement dans la lutte contre la pauvreté.
Les pertes et dommages sont énormes.( le bétail ,la volaille, les animaux de trait , la réserve de nourriture et de semences, le foin et la paille, les économies financières et les établissements humains).
Pour solutionner ce fléau calamiteux, il faudrait enrayer les causes par la sensibilisation et la prévention ensuite limiter la propagation par limiter la propagation du sinistre éventuel par la redéfinition des carrés de concession .
Il est à noter, que le plan de site du village sénégalais, surtout de l’ethnie wolof, a nettement changé, rendant ainsi ces établissements humains très vulnérables aux incendies. A l’origine, le village était constitué de carrés ou concessions, s’ouvrant sur une grande place : « le Pinthie ». Il était entouré d’un pare-feu que l’on nettoyait après chaque hivernage. Une voie de 20m de large séparait les carrés. L’installation du parc a greniers « SAKHE » du dépôt d’ordures « SEUNE »et des cuisines dans les concessions prenait en compte la rose des vents.
Fort de ce constat, nous avions depuis 2014 interpellé régulièrement les ministres de l’intérieur, de l’environnement, de la femme et de la famille et le premier ministre pour proposer des séances de formation des relais issus des groupements féminins, sur la prévention des accidents domestiques ruraux. Ces relais se chargeront d’assurer la sensibilisation des autres membres des groupements féminins et associations de femmes ou membres de dahiras.
Seul Monsieur le premier ministre Mouhamed Boune Abdallah DIONE par lettre N 01203 du 05 avril 2018 ,nous a répondu pour nous mettre en rapport avec les ministres de l’environnement et celui de la femme et la famille qui n’ont jamais réagi.
Toutefois, en réponse à la mission de protection civile ,face à ces drames répétitifs, faut-il les prévenir, anticiper sur leur survenue ou attendre pour s’en désoler ?
NON, une association de volontaires dénommée « WATTU-WALLU »présente dans au moins 35 départements est née. Elle a un objectif de faire des séances de sensibilisation et de la prévention de ces fléaux à l’intérieur du Sénégal.
Par exemple : feux de village à Kaffrine ; feux de brousse à Ranérou Ferlo ; la foudre à Kolda, les inondations à Touba ou keur Massar ; etc. Mais aucune des correspondances envoyées aux autorités depuis 2 mois pour appui logistique n ‘a encore fait l’objet de réponse.